Les points clés à retenir de l’événement Canux 2022

Sans surprise, l’un des principaux sujets fut l’avenir de l’industrie technologique. Les conférences les plus axées sur le futur ont abordé la conception dans le cadre des technologies émergentes. La réalité augmentée, la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle, et les chaînes de blocs ont toutes été mentionnées. Claudel Rheault a parlé des défis liés aux prototypes d’outils d’apprentissage automatique et a offert des approches pour effectuer de la recherche utilisateur. Lisa Lokshina a discuté du potentiel de la réalité augmentée en éducation et en apprentissage. La conférence de Filippo Di Trapani sur Web3 abordait la façon dont les chaînes de blocs permettent aux créateurs de rentabiliser leur contenu en vue d’un avenir composant avec des réalités mixtes (réalité augmentée, réalité virtuelle). Le fait de voir ces technologies émergentes du point de vue de professionnels ouvrant la voie dans le domaine fut très révélateur. Nous avons non seulement compris en quoi consistera l’avenir de ces technologies, mais également la façon dont le processus de conception peut contrer de nouveaux problèmes qui apparaissent.

Un autre fil conducteur des conférences fut la conception éthique. Ce sujet énorme a été abordé sous différentes formes de conversation. Sara Grimes a posé un regard sur la conception adaptée à l’âge et sur les mécanismes dictant les politiques dans ce secteur. Melanie Buset a parlé des standards pour des tests utilisateurs éthiques. Farai Mazima a eu droit à une vibrante ovation pour sa conférence sur l’inclusivité dans le milieu de travail. L’idée transcendante de ces conférences était l’imputabilité. En tant que professionnels, si nous n’assumons pas la responsabilité de changements positifs dans l’industrie, qui le fera?

Comme concepteur.trice.s, nous cherchons des moyens de structurer l’information dans des groupes logiques. Lors des conférences, plusieurs présentations se sont centrées sur des lois, des principes ou des échelles. Lynn Boyd a cadré son travail en conception de service à Nasa dans les cinq lois fondamentales de bibliothéconomie du Dr S.R Ranganathan. Lou Downe a fait part de ses 15 principes pour une bonne conception de service. Giles Colborne a décrit ses cinq niveaux de maturité axée sur le client. Quoique légèrement moins noble, ce thème fournit d’importantes réflexions quant à la manière dont les stratèges et les concepteur.trice.s utilisent des cadres de travail pour communiquer et organiser leurs idées.

La conférence de Jenny Wen, Putting Joy on the Roadmap (« Intégrer la joie dans la feuille de route »), a plaidé pour accentuer l’artisanat en conception de produit. Bien qu’il y ait longtemps eu un discours sur l’utilisation du design pour « enchanter » l’utilisateur, elle a approfondi le sujet et a précisé ce qui est actuellement en jeu. Sa pensée contrastait avec celle de Lynn Boyd, qui a cité Edward Tufte une heure avant : « Personne ne vient sur votre site Web pour une expérience de design ».

Avec ses analogies de produits numériques rappelant des gratte-ciels sans âme et « l’embourgeoisement du Web », je crois que Jenny a mis le doigt sur un enjeu (potentiel) intéressant. Instinctivement, je ne considère pas les nouveaux produits comme étant de plus en plus stéréotypés. En tant que concepteur.trice.s, nous avons tendance à voir la prévisibilité comme une bonne chose, mais le discours de Jenny m’a fait réfléchir aux compromis. À quel point est-ce que quelque chose est si ennuyant que cela nuit à l’expérience utilisateur?

L’un des bons côtés à travailler chez nventive est qu’aucun projet ne se ressemble. Notre équipe s’attaque à une vaste gamme de défis qui concernent les changements autant dans le paysage des affaires que celui des technologies. Pour cette raison, les idées de chaque présentation, peu importe leur degré de spécialisation, pourraient nous être utiles lors d’un prochain projet.

Peut-être le plus important élément à retenir de l’événement fut de voir comment la conception axée sur le processus se décline dans tous les secteurs et dans tous les types de problèmes. Que vous travailliez à Nasa, à Spotify ou en consultation, les techniques utilisées pour trouver et pour définir les problèmes sont semblables. Je me suis surpris plusieurs fois au cours des conférences à poser un regard sur le travail de quelqu’un et à me dire « c’est comme ça que j’approcherais le problème aussi! » Cette réalisation a servi de rappel comme quoi un bon design est l’aboutissement d’un solide travail de processus, et non de simples moments de brillance.